Giorgio Vasari, dans le livre Vite de’ piu eccellenti Pittori, Scultori et Architettori, écrit à propos de Botticelli: "À l'époque de Laurent de Médicis le Vieux, dit le Magnifique, qui fut un véritable âge d'or pour les hommes de génie, fleurissait un artiste nommé Alessandro, Sandro selon l'usage". Né Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit Sandro Botticelli, il fut bien apprécié de ses contemporains et par Vasari aussi, mais il fut presque oublié au cours des siècles suivants, jusqu'au XIXe, qui marque le début de sa redécouverte. Depuis ce siècle là, ses grands chefs-d'œuvre, La Naissance de Vénus et Le Printemps, sont devenus des incontournables pour tout visiteur arrivant à Florence. Les deux peintures se trouvent dans la Galerie des Offices, à côté d'autres nombreuses œuvres de l'artiste florentin. Botticelli entreprend son apprentissage auprès de son frère Antonio, un orfèvre, mais ensuite, il va dans l'atélier de Fra’ Filippo Lippi (1406 – 1469) pour accomplir sa formation de peintre. En 1470, il était déjà un artiste indépendant qui reçoit sa première commande publique. L'influence de son maître Filippo Lippi est bien manifeste dans sa première production artistique.
Le Printemps de Botticelli fut probablement commandé par ,ou pour, un membre de la famille Médicis; il s'agit d'une peinture sur bois, qui représente des personnages mythologiques grandeur nature, tissue de gestes et de détails qui font partie d'un répertoire raffiné, élaboré à la cour de Laurent le Magnifique, et dont l'interpretation demande une connaissance profonde de la littérature et la philosophie de la Renaissance. La Naissance de Vénus, participe du même monde culturel et philosophique; c'est une autre peinture mythologique, documentée par Vasari dans une résidence des Médicis.
En dépit du fait que les deux peintures soient liées à un milieu culturel fort élitaire, il est vrai néanmoins, que elles font désormais partie de l'imaginaire collectif populaire. Un autre tableau célèbre, installé dans la salle de Botticelli aux Offices, est Pallas et le centaure, documenté dans le Palais Médicis de Florence à la fin du XVe siècle. En dehors de cette série de peintures empruntées à la mythologie classique et reliées aux Médicis, on peut remarquer que la plupart de la production artistique de Botticelli est de caractère réligieux. On admirera alors La Madone du Magnificat, avec l'Enfant qui tient dans sa main une grenade, symbole de résurrection, et les anges qui pourraient être des portraits idéalisés de Laurent et Julien, les fils de Piero de Médicis, et encore L'Adoration des Mages, où le sujet réligieux ne paraît qu'un prétexte pour faire des portraits de la famille Médicis au grand complet.
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