Hans Holbein le Jeune, fils et élève de Hans l'Ancien (1460-1524), contribua, ainsi que son père, au passage du Gothique à la Renaissance dans l'art allemand. Frère cadet de Ambrosius Holbein (1492-1519), peintre lui-aussi, Hans le Jeune est connu notamment pour les illustrations de L'Éloge de la folie de Erasme de Rotterdam (1466-1536). Un des portraits les plus célèbres de l'humaniste hollandais fut réalisé par Holbein. Il est également l'auteur des illustrations de la bible historique de Martin Luther.
Ces illustrations montrent la même qualité extraordinaire qu'on peut admirer dans les quarante-un gravures sur bois de la Dance macabre, qui faisaient partie d'un recueil imprimé en 1530 et puis en 1538. Ces œuvres xylographiques furent réalisées par Holbein pendant son séjour à Bâle, en Suisse. Le mouvement lié à la Réforme protestante créa une situation difficile pour les artistes de la ville Suisse, en 1526, Holbein se rendit, alors, à la cour de Henri VIII (1491-1547), en Angleterre, où il réalisa les célèbres portraits du roi, de la reine Anne Boleyn et de la troisième femme du roi, Jeanne Seymour (1507-1537).
Beaucoup de portraits exécutés à la cour anglaise ont connu des problèmes d'identification des sujets, comme celui qui est exposé aux Offices et qui pourrait représenter Thomas More, homme politique et érudit anglais, que Holbein connut peu après son arrivée en Angleterre. L'artiste réalisa un autre portrait de l'humaniste anglais en 1527, à son arrivée dans le pays d'Albion. Une autre peinture de la période anglaise est conservée dans la Galerie des Offices, il s'agit du Portrait de Sir Richard Southwell. Une œuvre très connue est certainement Les Ambassadeurs, dans la National Gallery de Londres, avec le fameux crâne anamorphosé à la base du tableau, où les objets, ainsi que les personnages, sont représentés d'une manière magistrale.
Aux Offices également, un de ses autoportraits. Avant de réaliser les portraits, Holbein exécutait d'abord un dessin à crayon et ces dessins sont considérés par la critique de véritables chefs-d'œuvre. Sa dernière peinture fut un portrait du roi d'Angleterre Henri VIII qui est resté inachevé. Holbein nous a laissé des peintures réligieuses aussi, dont le Retable d'Oberreid avec les scènes de la Passion.