Francesco Raibolini, peintre, orfèvre et graveur bolonais, naît d'une famille d'artistes. Le père était graveur sur bois, lui, il devient orfèvre, matriculé à la Guilde des orfèvres de Bologne. Francia doit son surnom au maître orfèvre, ainsi appelé. Il est élève de Francesco Cossa (1430-1485), de l'école picturale de Ferrare. Mais celui qui a joué le rôle le plus important dans sa formation est un autre peintre de Ferrare, le plus jeune Lorenzo Costa (1451-1535), avec qui, il collabore pendant quelque temps. Ses premières peintures montrent l'influence de Ercole de' Roberti (1451-1496), un autre élève de Cossa.
Ses premières œuvres documentées sont: la Madone Felicini, de 1494, le Calvaire avec saint Job aux pieds de la Croix et la Crucifixion avec saint Jean et saint Jerôme, mais l'artiste était déjà bien apprécié dans d'autres domaines artistiques. Quelques années plus tard, il devient peintre de cour à Mantoue, où il apporte l'influence de l'école de Ferrare ainsi que des peintres de l'Ombrie, Pérugin (1446-1524) et Raphaël (1483-1520). Cette singulière diversité de styles lui donne une rénommée extraordinaire.
Il exécute de nombreuses retables d'autel dans la ville de Bologne, et à Parme, Modena, Ferrare, Lucques également. La plupart d'elles représentaient la Vierge avec saints, d'une manière délicate, d'une harmonie compositive édifiante et calme. Il fut apprécié comme portraitiste aussi. À remarquer le Portrait de Federico Gonzaga, actuellement au Metropolitan Museum of Art de New York et le Portrait de Evangelista Scappi, qui se trouve à la Galerie des Offices.
Giorgio Vasari (1511-1574) écrit de Francia qu'il était un artiste d'une telle intensité émotive que, à la vue d'un chef-d'œuvre de Raphaël, il éprouva un sentiment d'infériorité si fort qui le ména à la mort. Vasari raconte aussi que le peintre bolonais réalisa deux œuvres concernant sainte Cécile, le mariage et l'enterrement, mais ce que l'artiste arétin a écrit n'a pas été confirmé, parfois, par les documents. Parmi les nombreux élèves de Francesco Raibolini il y a ses fils, Giacomo et Giulio, tous les deux peintres.