Girolamo Muziano était un peintre lombard profondément réligieux qui apporta dans ses créations artistiques une gamme variée d'influences et son talent pour les paysages. À Rome, où il s'était établi en 1550, il devint célèbre comme "le Jeune des payasages". Il entreprit son apprentissange à Padoue auprès du peintre vénitien Domenico Campagnola (1500-1564), puis il continua auprès de l'artiste néérlandais Lambert Sustris (1515-1584) et enfin à Vénise, où ses maîtres, Sustris et Campagnola étaient connus pour y avoir travaillé .
À Vénise, Girolamo Muziano subit l'influence de Titien (1485-1576), à Rome, par contre, celle de Michel-Ange (1475-1564). Cela donna à sa peinture un assemblage intéressant entre l'allure sculpurale des figures de Michel-Ange et les paysages riches des couleurs chaudes de Titien. Au cours de sa longue période romaine il a connu l'influence de Sebastiano del Piombo (1485-1547), dont la peinture était également caractérisée par la combinaison de couleurs vénitiens avec la monumentalité du dessin des artistes qui travaillaient à Rome. Dans l'art de Muziano, on observe aussi quelque accent qui regarde à la peinture de Taddeo Zuccari (1529-1566), artiste de l'école romaine du XVIesiècle.
Muziano doit une bonne partie de sa réputation au séjour romain, quand le grand Michel-Ange aurait fait l'éloge de sa Résurrection de Lazare, réalisée pour le palais Colonna à Subiaco et actuellement dans les Musées du Vatican, Un des paysages plus importants qu'il peignit est l'arrière-plan d'un retable d'autel de Battista Franco (1510-1561), La Résurrection pour l'église romaine Santa Maria sopra Minerva, qui conserve aussi une célèbre statue de Michel-Ange, Le Christ portant la Croix.
Parmi ses œuvres les plus connues, à signaler La Circoncision, que Manuzio exécuta pour la basilique romaine Santa Maria in Aracoeli, et Saint Jérôme dans le désert, à Santa Maria degli Angeli e dei Martiri. Des peintures comme L'Assomption de la Vierge nous témoignent du sentiment réligieux profond de l'artiste qui, à un certain moment de sa carrière artistique, abandonne l'art des paysages. Il soutint les idées de la Contre-Réforme (ou Réforme catholique) en se consacrant entièrement à la réligion et à l'art jusqu'à se raser complètement la tête à fin de n'oublier jamais son engagement. En dehors des œuvres réligieuses, il exécuta également quelques portraits, dont un, est exposé aux Offices.