Giotto di Bondone a étè un artiste fondamental pour la naissance de l'art de la Renaissance, ainsi que de l'école florentine. D'après Giorgio Vasari (1511-1574), qui lui consacra un chapitre de son livre, Les Vies, Giotto trace un sillon dans l'art Italien, tout en séparant le style byzantin de l'art de la Renaissance. Selon la tradition, reprise par Vasari, il était le dernier de grands artistes de l'art byzantin, Cimabue, qui découvrit le talent de Giotto, lorsqu'il était très jeune. Vasari écrit:
"Un jour qu’il se rendait pour affaires de Florence à Vespignano, Cimabue trouva Giotto; tout en faisant paître son troupeau, l’enfant – alors âgé d’une dizaine d’années – dessinait une brebis d’après nature sur une pierre plate et polie, à l’aide d’une pierre légèrement pointue, sans autre maître que la nature. Cimabue s’arrêta émerveillé et lui demanda s’il voulait venir avec lui"
Cimabue mena Giotto dans le mouvementé monde artistique florentin, où, bientôt, il s'imposa sur tous les autres artistes de son époque. L'authenticité de cette histoire est difficile à vérifier mais, quoiqu'il en soit, il est probable que Giotto ait passé son apprentissage auprès de Cimabue. Vasari raconte encore, à propos de son talent précoce, que le jeune Giotto, un jour, avait peint une mouche sur un tableau d'une façon si réaliste que Cimabue essaya de la chasser de sa main plusieurs fois.
Giotto et Cimabue partirent à Rome, où le jeune artiste donna sa contribution aux œuvres commandées à son maître. Il revint plusieurs fois à Rome le long de sa vie, lorsqu'il était déjà un artiste connu. À Florence, avant la fin du siècle, il réalisa une grande Crucifixion pour l'église de Santa Maria Novella et le Polyptyque de Badia, une Vierge à l'Enfant et saints pour la Badia fiorentina, actuellement aux Offices.
Son véritable chef-d'œuvre, selon une partie de la critique, est le cycle de fresques que Giotto exécuta dans la chapelle Scrovegni de Padoue, une représentation du salut, à travers les images de la vie du Christ, de la Vierge et du Jugement Dernier. Il lui a fallu deux ans environ pour achever ces fresques, qui sont considérées un de premières exemples de la Pré-Renaissance, et qui ont influencées des générations d'artistes.
Giotto réalisa d'autres peintures à Padoue et à Assise également. À Florence, aux environs de 1310, il peignit La Vierge d'Ognissanti, actuellement dans la Galerie des Offices à côté de La Vierge en majesté de Cimabue et de La Madone Rucellai de Duccio (1255-1260). Au cours de sa carrière artistique il a voyagé partout en Italie; son séjour à Naples, à la cour de Robert d'Anjou, est documenté, différemment de son voyage à Milan, qui est mentionné par ses biographes. Dans la dernière partie de sa vie, à Florence, il reçut le titre de capomaestro (architecte en chef) de la cathédrale Santa Maria del Fiore et il donna le plan du célèbre Campanile (clocher) qui prit son nom.
Dante (1265-1321) dans la Divine Comédie écrit de Giotto: Cimabue croyait tenir le champ de la peinture, maintenant c'est à Giotto qu'appartient la renommée.